Oui, une thermopompe peut vous aider à économiser et à réduire vos émissions de GES

Si vous cherchez à réduire vos factures d’électricité tout en faisant votre part pour la planète, vous avez sans doute entendu dire que les thermopompes se substituent avantageusement aux systèmes de chauffage et de climatisation classiques. Mais de quoi s’agit-il au juste et ferez-vous réellement des économies ?

En quoi consiste et comment fonctionne une thermopompe ?

Une thermopompe régule la température de la résidence tout en émettant moins de GES qu’un système classique fonctionnant au gaz ou au mazout. Le terme anglais est heat pump ou « pompe à chaleur », ce qui est impropre, car une thermopompe peut aussi bien produire du froid que de la chaleur. Il existe de nombreux types de thermopompe, mais toutes reposent sur le principe du transfert de chaleur : pendant la saison froide, elles extraient la chaleur que contient l’air extérieur ou le sol et l’injectent à l’intérieur des bâtiments. Pendant la saison chaude, elles refroidissent les bâtiments en évacuant la chaleur à l’extérieur. Au Canada, on utilise surtout deux grands types de thermopompe :

• Celles qui extraient la chaleur de l’air (thermopompes à air ou TA)
• Celles qui puisent l’énergie dans le sol (pompes géothermiques ; on parle aussi d’échangeurs de chaleur air-terre ou « puits canadiens »)

En quoi une thermopompe est-elle une bonne chose pour l’environnement ?

Les thermopompes contribuent à réduire les émissions de GES de nos résidences parce qu’elles fonctionnent à l’électricité. L’électricité produite au Canada est une source d’énergie souvent moins polluante que le gaz naturel, surtout quand elle l’est à partir d’une source primaire renouvelable (un barrage hydroélectrique, par exemple).

Est-il bon de s’équiper d’une thermopompe ?

Pour répondre à cette question, il faut prendre en compte plusieurs facteurs.

1. Climat – Les thermopompes sont plus efficaces sous climat tempéré, quand la température extérieure tombe rarement sous le point de congélation, mais la plupart fonctionnent parfaitement jusqu’à -10 °C. Les modèles conçus pour les pays froids remplissent encore leur office entre -25 °C et -30 °C. Avec leur plage étendue de températures de fonctionnement, les pompes géothermiques sont, a priori, plus adaptées aux hivers canadiens. Les pompes à air, elles, sont plus courantes sous climat tempéré. Sachez toutefois que la chaleur produite est moins intense que dans le cas d’un système classique. Certaines personnes s’y habituent moins vite que d’autres.
2. Isolation – Peu importe le système de chauffage ou de climatisation installé, il est important de bien isoler les murs, les planchers, les portes, les fenêtres et l’entretoit, pour minimiser les fuites d’air chaud ou froid. Une bonne isolation contribue à stabiliser la température intérieure – peu importe le temps qu’il fait – et à réduire la facture d’électricité.
3. Espace disponible – Une thermopompe nécessite d’installer des éléments à l’extérieur, d’autres à l’intérieur. Ce n’est pas possible partout.
4. Conduits – Si des conduits de distribution d’air sont déjà en place dans votre maison, l’installation de la thermopompe n’en sera que plus facile. Il existe aussi des modèles de taille réduite ne nécessitant pas de conduits.
5. Rendement du capital investi – Avant de décider si vous auriez intérêt à vous équiper d’une thermopompe, il est important de bien évaluer les frais d’installation, les économies d’électricité potentielles et les éventuels incitatifs ou rabais offerts dans votre province. De fait, les économies réalisées peuvent se traduire par un excellent rendement du capital investi.

Combien coûte l’installation d’une thermopompe ?

Les frais d’installation dépendent de certains des facteurs ci-dessus. Pour une thermopompe à air, cela peut varier de quelque 4 000 $ à 10 000 $ ou davantage, selon la capacité de l’équipement, son rendement et la complexité de l’installation. L’installation nécessaire d’une boucle souterraine rend généralement plus élevé le coût des pompes géothermiques. Il peut varier de 15 000 $ à 30 000 $ ou davantage, tout dépendant de la capacité du système, de la longueur de la boucle, de son type (elle peut être horizontale ou verticale) et de la nature du terrain. Essayez d’obtenir plusieurs devis auprès d’installateurs locaux reconnus, puis mettez en parallèle votre consommation d’électricité actuelle et les économies que vous pourriez réaliser à long terme.

Quelles sont les mesures incitatives associées à l’installation d’une thermopompe ?

L’objectif de l’Initiative canadienne pour des maisons plus vertes est d’aider les propriétaires à faire des économies, de stimuler la création d’emplois à l’échelle nationale et de faciliter l’adaptation aux changements climatiques. Plusieurs mesures ont ainsi été prévues, notamment le Programme pour la conversion abordable du mazout à la thermopompe, qui octroie aux ménages admissibles jusqu’à 5 000 $. La subvention s’applique aux coûts d’achat et d’installation, à la mise à niveau de l’installation électrique et au démontage de la cuve à mazout. Certaines municipalités et certains distributeurs d’électricité mènent leurs propres programmes en rapport avec l’installation d’une thermopompe. Pour plus de détails, consultez les services de votre municipalité, votre fournisseur ou les installateurs locaux de systèmes de chauffage, de ventilation et de climatisation. Le prêt Énergie RBC peut aussi vous aider à financer le recours à des produits ou services adaptés tout en réduisant le coût de vos emprunts.

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